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Ne jetez pas les médicaments ! : Un appel à l’action pour les Québécoises et Québécois afin d’éliminer de façon sécuritaire les objets médicaux perçants et les déchets de médicaments.
Quebec, | Oct 3, 2024
Montréal (Québec) — le 2 octobre 2024 — L’Association pour la récupération de produits santé (ARPS) est fière d’annoncer la mise en place d’un programme de récupération afin d’éliminer en toute sécurité les médicaments inutilisés par les consommateurs ainsi que les objets piquants, coupants ou tranchants usagés, à utilisation médicale, en les rapportant aux points de collecte participants.
« L’élimination sécuritaire des médicaments inutilisés et des objets perçants usagés protège notre environnement et nos communautés, » dit Terri Drover, présidente et cheffe de la direction de l’ARPS. « À travers notre programme, nous soutenons toute entreprise visée par le Règlement sur la récupération et la valorisation des produits par les entreprises (RRVPE) qui a, depuis 2022, l’obligation de récupérer ou de valoriser un produit visé, ou d’en confier le mandat à un organisme de gestion reconnu (OGR) opérant un programme conçu pour gérer adéquatement leurs produits jusqu’à la toute fin de leur cycle de vie. »
En 2022, le RRVPE a subi des modifications afin d’inclure la catégorie des produits pharmaceutiques non désirés aux fins de destruction sécuritaire et de réduire les risques pour la santé et l’environnement. C’est en novembre 2023 que l’ARPS a reçu le statut d’OGR par RECYC-QUÉBEC. En tant qu’OGR, l’ARPS peut représenter depuis le 30 juin 2024 toute entreprise visée par le RRVPE membre de l’Association.
Ainsi l’ARPS veillera à ce qu’une entreprise demeure conforme au RRVPE et à ce que celle-ci reçoive des mises à jour sur toute modification à la réglementation sur la responsabilité élargie des producteurs liée aux produits pharmaceutiques.
Ne jetez pas les médicaments ! : une campagne qui prend de l’ampleur
C’est par le biais de la campagne Ne jetez pas les médicaments ! que l’ARPS souhaite sensibiliser les Québécoises et Québécois à l’importance de rapporter leurs médicaments périmés ou non utilisés et objets piquants, coupants ou tranchants usagés à utilisation médicale dans les points de collecte à travers la province.
Le programme de l’ARPS est aussi conçu pour collecter les produits fournis par les vétérinaires (animaux de compagnie seulement).
Il est possible d’identifier les points de collecte et de consulter les lignes directrices sur le site arpsante.ca. Partout au Québec, les consommateurs remarqueront des affiches placées dans les pharmacies et cliniques vétérinaires. Des publications sur les réseaux sociaux viendront renforcer les messages de la campagne.
« Nous sommes heureux de l’implication des pharmacies et cliniques vétérinaires à travers la province qui nous expriment leur intérêt à devenir des points de collecte et à soutenir notre programme pour contribuer à sensibiliser leur clientèle à l’importance de ramener leurs objets médicaux tranchants usagés et autres déchets de médicaments, » mentionne Alain Renard, directeur, Programmes de gestion de l’ARPS.
Au 26 juillet 2024, l’ARPS comptait déjà sur 1 000 pharmacies participantes. L’ARPS estime qu’au 2 octobre 2024, plus de 1 300 points de collecte participeront au programme, dont plus de 15 établissements vétérinaires.
Vers la fin de l’année 2024, l’ARPS souhaite compter sur la participation de 80 % des pharmacies communautaires à travers la province, soit 1 520 établissements, et 20 % des cliniques vétérinaires, ce qui correspond à environ 100 établissements vétérinaires.
« L’AQPP est heureuse de constater la grande participation des pharmaciens propriétaires à cette initiative et continuera sa collaboration avec l’ARPS afin de poursuivre les démarches visant à élargir le nombre de points de collecte », a déclaré Jean Bourcier, vice-président et directeur général de l’AQPP.
Pour sa part, Jean Thiffault, président de l’Association des bannières et des chaînes de pharmacies du Québec, affirme que « les chaînes et bannières de pharmacies que sont Accès pharma chez Walmart, Brunet, Familiprix, les pharmacies Grégoire Arakelian dans les entrepôts Costco, Horizon Santé, Jean Coutu, Pharmaprix, Proxim et Uniprix, membres de l’ABCPQ, se sont mobilisées dès l’articulation initiale du programme de récupération parce que le retrait sécuritaire des médicaments inutilisés est une priorité environnementale et de santé publique. Nous sommes fiers de soutenir les pharmaciens propriétaires et l’ARPS envers le succès du programme au Québec et multiplierons les offensives pour le faire connaître de tous les Québécois. »
L’élimination des déchets de façon inappropriée a une incidence sur l’environnement et la santé
Certains produits pharmaceutiques ont des effets néfastes sur les écosystèmes lorsqu’ils pénètrent dans l’environnement. En outre, le secteur des soins de santé est responsable d’environ 5 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Canada. De ce pourcentage, les médicaments, représentant 25 % des émissions de GES du système de santé canadien1, nécessitent une amélioration de leur gestion.
Par ailleurs, il existe un risque pour la santé publique de détournement accidentel ou intentionnel et d’empoisonnement si les médicaments non utilisés sont extraits des poubelles publiques ou même au sein des résidences privées.
Selon un sondage mené par l’ARPS auprès de parents canadiens qui visait à mesurer la connaissance et les actions nécessaires pour prévenir les effets dévastateurs d’éliminer des médicaments inutilisés de façon inappropriée, 47 % de parents canadiens jettent les médicaments inutilisés de façon inappropriée. Le ratio de ces médicaments est 71 % pour les médicaments sous ordonnance et en vente libre et 82 % pour les produits de santé naturelle.
Ce même sondage révèle que 85 % des parents au Canada ne placent pas leurs médicaments sous clé et hors de portée de leurs enfants et des personnes âgées sur une base régulière2.
Au Québec, les services cliniques prodigués par le Centre antipoison du Québec (CAPQ) en 2023 démontrent que, parmi les 52 091 cas d’exposition toxique aiguë réelle ou appréhendée qui ont été évalués et pris en charge, les intoxications étaient le plus souvent involontaires (49 %)3. Seulement au début de 2024, le CAPQ avait déjà recensé plus de 30 décès et environ 800 intoxications ayant eu des conséquences, modérées à sévères, liées à des médicaments d’ordonnance ou en vente libre, ou à des produits de santé naturels4.
« La prise en charge des produits pharmaceutiques en fin de vie par l’ARPS, au nom des entreprises responsables de leur mise en marché, permettra de dévier des flux importants de produits dangereux pour l’environnement du Québec. RECYC-QUÉBEC félicite l’ARPS pour le démarrage des activités de récupération et de valorisation et encourage les entreprises visées qui ne peuvent mettre en place un programme individuel à rejoindre le programme reconnu de l’ARPS au Québec. Ce dernier sera amélioré continuellement pour atteindre une performance durable et développer les capacités de traitement disponibles pour ces produits », mentionne Sabrina Charron, directrice des opérations chez RECYC-QUÉBEC.
« Afin d’éviter les accidents ou les décès liés au mauvais usage de médicaments, il est important d’éviter d’accumuler des médicaments périmés ou inutilisés à la maison et de penser à rapporter ces médicaments à la pharmacie », mentionne Benoit Morin, président de l’AQPP.
Collaboration avec les Premières Nations
La participation au sein des communautés des Premières Nations est importante. L’ARPS est en discussion continue avec Services Autochtones Canada sur les processus en place dans la vingtaine de communautés du sud de la province afin de mieux les soutenir. De plus, l’ARPS collabore avec l’Administration Régionale Kativik (ARK, au Nunavik) ainsi que le personnel des établissements de santé de la baie James et de l’Ungava afin de prendre en charge la logistique et l’élimination des médicaments périmés ou non utilisés et les objets médicaux PCT des membres des communautés. Des messages d’information et de sensibilisation seront traduits en inuktitut et diffusés dans les radios communautaires.